Mais que se passe-t-il exactement dehors?
Tout semble lent et flou, tout semble imaginaire.
On entend des bruits mous et des cris de tonnerre,
Et, quelques fois y règne un silence de morts.
On dit que le dehors est une mascarade,
Masque derrière masque après masque offusquant
Bourrasque de faciès fallacieux masquant
Le gouffre du mensonge où l’âme se dégrade.
On dit que dans la rue, l’Infanticide en bois
Patrouille avec ses chiens (deux bâtards) en cortège,
Ravissant l’orphelin insoumis au manège
Des châtiments tournant sur un rythme d’abois.
On dit que l’atmosphère est toujours dangereuse,
Et que la Bouche noire absorbe les cœurs seuls,
Moribonds et couverts d’un frisquet de linceuls,
Pour les vomir, plus tard, dans la Géhenne affreuse.
On dit que l’Astre exclu du sempiternel Nid,
S’est encor fourvoyé dans la mauvaise orbite.
Il croit qu’il peut franchir la limpide limite,
Oubliant que s’éclipse en lui l’Etre infini.
…Et, on dit que malgré l’existence impensable
Qui souvent se déchire entre choix et fatum,
Il y a des océans, des mers, un aquarium
Et un poisson qui scrute un Hors impénétrable.