Vous êtes ici : zCorrecteurs.fr > Les forums > Littérature > Poésie > Les chats, Charles Baudelaire > Voir le sujet
Les chats, Charles Baudelaire
Poésie de la semaine n° 32
Page : 1 | |
Auteur | Message |
---|---|
Page : 1 | |
Ziame | # Posté le 01/12/2013 à 22 h 35 |
Arx Tarpeia Capitoli proxima![]() Messages : 11526 ![]() |
Bonsoir,
La poésie de cette semaine, Les chats, est d’un poète bien connu et que nous avons déjà rencontré dans de précédentes poésies de la semaine : il s’agit de Charles Baudelaire. Ce poème est extrait des Fleurs du mal. Charles Baudelaire¶![]() Charles Baudelaire, par Étienne Carjat Les chats¶Le chat n’était pas un animal anodin pour Charles Baudelaire. Les Fleurs du mal font en effet plusieurs fois référence à cet animal et deux poèmes lui sont explicitement dédiés : Les chats et Le chat, d’autres le mentionnent (La géante) pour en faire une figure parallèle à celle de la femme et qui l’évoque aux yeux du poète. Dans le poème La géante, c’est un « chat voluptueux » qui est mis en regard d’« une reine » et dans Le chat, Charles Baudelaire voit, dans les yeux de son chat et l’allure de son corps, sa femme. La poésie que nous vous présentons cette semaine ne fait pas cette assimilation mais est davantage un hommage rendu à l’espèce des chats en général et à la relation qui les lie à l’être humain. Il souligne la dualité de leur caratère complexe : « puissants » mais « frileux » et qui « semblent s’endormir dans un rêve sans fin », animaux domestiques et « doux » mais « fiers » et « mystiques »… Nul doute que l’un de ces « amoureux fervents » n’était autre que le poète lui-même, fasciné par le caractère si particulier des chats ! Citation : Les chats, Charles Baudelaire Les amoureux fervents et les savants austères Aiment également, dans leur mûre saison, Les chats puissants et doux, orgueil de la maison, Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires. Amis de la science et de la volupté Ils cherchent le silence et l’horreur des ténèbres ; L’Érèbe les eût pris pour ses coursiers funèbres, S’ils pouvaient au servage incliner leur fierté. Ils prennent en songeant les nobles attitudes Des grands sphinx allongés au fond des solitudes, Qui semblent s’endormir dans un rêve sans fin ; Leurs reins féconds sont pleins d’étincelles magiques, Et des parcelles d’or, ainsi qu’un sable fin, Étoilent vaguement leurs prunelles mystiques. À la semaine prochaine pour une nouvelle poésie ! Si vous aimez écrire et que vous avez des choses à dire sur l'un des thèmes que couvre notre blog, n'hésitez pas ! ![]() |
Retour au forum Poésie ou à la liste des forums