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[3/3] Complément du nom ; proposition subordonnée relative
Les expansions du nom, suite et fin
Catégorie : Grammaire
Écrit par Gawtier, le 31/08/2008 à 18 h 02 | Commenter ce billet (5 commentaires)
Pour clôturer ces 3 billets sur les expansions du nom, attaquons-nous aux derniers points : les compléments du nom et les propositions subordonnées relatives.

Le complément du nom apporte une précision sur le nom. La nature du complément du nom peut être un groupe nominal, un pronom, un verbe à l'infinitif ou un adverbe. Le complément est introduit par une préposition (à, de, par, pour, sans...).
Citation
Dans ces groupes nominaux, "garde" est le complément du nom "chien" introduit par "de". Même chose pour "vin" qualifiant "verre" par le biais de "à", etc.
Pour reconnaître un complément du nom, il faut poser la question à propos d'un nom "à qui ? de qui ? à quoi ? de quoi ?". Reprenons les exemples déjà énoncés plus haut.
Citation
Répondons aux questions : à qui, à quoi, de quoi, de qui.
Un chien de quoi ? -> Un chien de garde..
Un fruit à quoi ? -> Un fruit à pépins.
Un verre à quoi ? -> Un verre à vin.
Lorsque le complément du nom exprime l'appartenance, la préposition à employer est "de".
Citation
Cependant, la langue populaire fait un abus de langage et dit, par exemple : "C'est la faute à Pierre !" à l'oral. Ceci n'est pas acceptable à l'écrit ; il aurait fallu écrire "C'est la faute de Pierre !"
Les compléments du nom qualifiant des récipients utilisent la préposition "à" lorsqu'il s'agit du but. Exemple : un verre à vin. En revanche, lorsqu'il s'agit du contenu, la préposition employée devra être "de". Exemple : un verre de vin.
Les propositions subordonnées relatives, contrairement aux autres expansions du nom ont un système différent.
Exemple : la femme que tu vois.
Pour l'instant, tout ceci doit vous embrouiller un peu, mais, ne vous inquiétez pas, on va éclaircir tout ça pour vous.
Dans ce petit paragraphe, je vais clarifier certains termes qui, au premier abord semblent difficiles. Que nenni !
Une proposition est un groupe de mots articulés autour d'un verbe. Lorsqu'il n'y a qu'un verbe conjugué dans la phrase, il n'y a qu'une proposition. Lorsqu'il y en a deux, il peut y avoir plusieurs systèmes :
Le pronom relatif est utilisé dans le cas d'un système avec une proposition principale et une proposition subordonnée. Il sert à introduire la proposition subordonnée. Il renvoie à l'antécédent, qui est le nom qualifié par la proposition subordonnée relative. Il hérite du nombre et du genre de l'antécédent.
Exemple : Citez-moi l'auteur qui a écrit "Le grand Meaulnes".
Le joli mot en bleu est le pronom relatif de cette phrase, et il renvoie au mot en vert, l'antécédent. Ici, le passage non souligné est la proposition principale et celui qui est souligné est la proposition subordonnée relative.
L'utilisation des pronoms relatifs dépend de la fonction que les antécédents auront dans la proposition subordonnée.
Exemple : Je suis la personne que tu as vue hier.
Ici, "la personne" est l'antécédent du pronom "que", qui lui est le complément d'objet direct de "as vue". Ainsi, "que" renvoie au complément d'objet direct.
Les expansions du nom sont riches en règles et autres petits désagréments. Cependant, elles permettent d'enrichir la phrase de différentes manières, que nous venons de voir, à travers ces trois billets.
Les compléments du nom¶

Le complément du nom apporte une précision sur le nom. La nature du complément du nom peut être un groupe nominal, un pronom, un verbe à l'infinitif ou un adverbe. Le complément est introduit par une préposition (à, de, par, pour, sans...).
Citation
Un chien de garde, un verre à vin, une eau sans chlore...
Dans ces groupes nominaux, "garde" est le complément du nom "chien" introduit par "de". Même chose pour "vin" qualifiant "verre" par le biais de "à", etc.
Reconnaître un complément du nom¶
Pour reconnaître un complément du nom, il faut poser la question à propos d'un nom "à qui ? de qui ? à quoi ? de quoi ?". Reprenons les exemples déjà énoncés plus haut.
Citation
Un chien de garde, un fruit à pépins, un verre à vin...
Répondons aux questions : à qui, à quoi, de quoi, de qui.
Un chien de quoi ? -> Un chien de garde..
Un fruit à quoi ? -> Un fruit à pépins.
Un verre à quoi ? -> Un verre à vin.
Particularités¶
- Tout d'abord, il faut savoir que les compléments du nom ne s'accordent ni en genre ni en nombre avec le nom qu'ils accompagnent.
- En québécois, les compléments du nom sont l'équivalent de nos expansions du nom françaises. Pour désigner les compléments du nom français, il faudra utiliser "groupe prépositionnel".
Prépositions à employer¶
Lorsque le complément du nom exprime l'appartenance, la préposition à employer est "de".
Citation
Le vélo de ma mère.
Cependant, la langue populaire fait un abus de langage et dit, par exemple : "C'est la faute à Pierre !" à l'oral. Ceci n'est pas acceptable à l'écrit ; il aurait fallu écrire "C'est la faute de Pierre !"
Les compléments du nom qualifiant des récipients utilisent la préposition "à" lorsqu'il s'agit du but. Exemple : un verre à vin. En revanche, lorsqu'il s'agit du contenu, la préposition employée devra être "de". Exemple : un verre de vin.
Guillawme nous fait part d'un moyen mnémotechnique pour retenir les prépositions : "Adam part pour Anvers avec deux cents sous". En remplaçant par les prépositions, cela nous donne "à dans par pour en vers avec de sans sous".
Ne pas confondre avec...¶
- Un mot mis en apposition. Exemple : la ville de Marseille.
Ici, "de Marseille" est en apposition : en effet celui-ci est la même chose que le nom qualifié : "Marseille" et "la ville" désignent tous deux la même chose. - Avec un complément circonstanciel. Exemple : il approche sa main du feu.
Ici, nous avons affaire à un complément circonstanciel. En effet, celui-ci ne qualifie pas "main", mais "approche", et il indique une information de lieu, donc complément circonstanciel de lieu. - Avec un COS. Exemple : J'ai volé un stylo à Pierre.
Ici, "à Pierre" est un COS et non pas un complément du nom. En effet, il ne qualifie pas stylo, mais "J'ai volé".
Les propositions subordonnées relatives¶
Les propositions subordonnées relatives, contrairement aux autres expansions du nom ont un système différent.
- Elles sont longues et créent donc un deuxième morceau de phrase, appelé "proposition" qui tournera autour d'un deuxième verbe.
- Elles sont introduites par un pronom relatif qui a pour antécédent le nom qualifié.
Exemple : la femme que tu vois.
Pour l'instant, tout ceci doit vous embrouiller un peu, mais, ne vous inquiétez pas, on va éclaircir tout ça pour vous.

Pronom relatif, antécédent, proposition... ¶
Dans ce petit paragraphe, je vais clarifier certains termes qui, au premier abord semblent difficiles. Que nenni !
Une proposition est un groupe de mots articulés autour d'un verbe. Lorsqu'il n'y a qu'un verbe conjugué dans la phrase, il n'y a qu'une proposition. Lorsqu'il y en a deux, il peut y avoir plusieurs systèmes :
- Deux propositions indépendantes.
Dans ce cas-là, les deux propositions sont indépendantes, c'est-à-dire que si l'une d'entre elles est supprimée, l'autre veut toujours dire quelque chose.
Exemple : Marie a tâché son pantalon et Pierre a déchiré sa chemise.
Si l'on supprime le premier morceau de la phrase, cela veut encore dire quelque chose, idem pour le second. - Une proposition principale et une subordonnée.
Dans ce cas-là, la proposition subordonnée est dépendante de la principale ; ainsi, si l'on supprime la principale, la subordonnée ne veut plus rien dire. Mais s'il l'on supprime la surbordonnée, la principale a toujours un sens.
Exemple : J'ai fait valider mon tutoriel qui a été corrigé par les zCorrecteurs avant.
Ici, si l'on enlève la proposition principale "J'ai fait valider mon tutoriel", le reste ne veut rien dire. En revanche, si l'on supprime l'autre morceau, cela veut toujours dire quelque chose.
Il existe plusieurs propositions subordonnées. Dans ce billet, pour le rendre plus "digeste", je parlerai uniquement des propositions subordonnées relatives.
Le pronom relatif est utilisé dans le cas d'un système avec une proposition principale et une proposition subordonnée. Il sert à introduire la proposition subordonnée. Il renvoie à l'antécédent, qui est le nom qualifié par la proposition subordonnée relative. Il hérite du nombre et du genre de l'antécédent.
Exemple : Citez-moi l'auteur qui a écrit "Le grand Meaulnes".
Le joli mot en bleu est le pronom relatif de cette phrase, et il renvoie au mot en vert, l'antécédent. Ici, le passage non souligné est la proposition principale et celui qui est souligné est la proposition subordonnée relative.
Les pronoms relatifs, où les utiliser ?¶
L'utilisation des pronoms relatifs dépend de la fonction que les antécédents auront dans la proposition subordonnée.
Exemple : Je suis la personne que tu as vue hier.
Ici, "la personne" est l'antécédent du pronom "que", qui lui est le complément d'objet direct de "as vue". Ainsi, "que" renvoie au complément d'objet direct.
Pronom relatif | Fonction dans la PSR | Exemple |
---|---|---|
Qui | Sujet | Je vais vers la bibliothèque qui a été récompensée. |
Que | COD | La voiture que j'ai garée est bleue. |
Dont | COI / Complément du nom / Complément de l'adjectif / Complément d'agent | La personne dont je t'ai parlé est rousse. / La dame dont j'ai oublié le nom est là. / Ce sont les élèves dont je suis très content. / Ce sont les personnes dont je suis aimé. |
Où | Complément circonstanciel de lieu ou de temps | L'endroit où j'ai vécu n'est pas loin d'ici. / Le jour où tu es passé était l'anniversaire de ma mère. |
Quoi | Neutre | Je sais à quoi tu penses. |
À qui | Complément du verbe | L'homme à qui tu as parlé est mon père. |
Lequel, laquelle, lesquels, lesquelles | Equivalents de qui et que | Je parle à mon professeur, lequel est diplômé. |
Auquel, à laquelle, auxquels, auxquelles | Equivalents de à qui. | La dame à laquelle je pense est belle, très belle. |
Conclusion¶
Les expansions du nom sont riches en règles et autres petits désagréments. Cependant, elles permettent d'enrichir la phrase de différentes manières, que nous venons de voir, à travers ces trois billets.
Merci à Ziame, vincent1870, Jmbe, Guillawme, Dalshim, Barbatos, Le chapelier Toqué et Jerska pour leurs relectures.

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